Bonjiour Miéssieur : un prof de Français parachuté en Inde

Benjamin est français. Prof de Français même. Il exerce son métier en tant qu’auto-entrepreneur et vit à Barcelone en compagnie de Diego, son mari. L’amour, l’indépendance et les folles nuits barcelonaises. Tout semble parfait. À ceci près que son mariage bat de l’aile. Rien ne va plus. La rupture est consommée, le divorce parait inéluctable.

Mais Benjamin hésite à baisser les bras. Tout est encore rattrapable, il en est persuadé. Afin d’y réfléchir et de prendre le recul nécessaire, il décide de quitter provisoirement son (ex ?) compagnon et l’Espagne. Son travail lui permet de bosser où bon lui veut, alors autant en profiter.

A-t-il choisi Madrid, Lisbonne ou le sud de la France dont il est originaire pour s’établir durant cette quarantaine délibérée ? Pas du tout. Benjamin porte son dévolu sur… l’Inde, le pays des extrêmes, le pays du bout du monde, le pays à propos duquel il ne connait rien, ou si peu. Une décision prise sur un coup de tête. Une décision aussi folle que de s’embarquer pour la première navette spatiale en partance pour Mars.

En feuilletant les petites annonces, Benjamin est tombé sur une offre d’emploi atypique : Le Mayo College, établissement privé de haut standing, recherche un professeur de français. Une mission de courte durée, le temps d’une année scolaire. Ni une ni deux, il répond à l’offre et signe son contrat.

Et voilà que Benjamin débarque à Ajmer, dans le Rajasthan. Notre prof est plutôt serein. Le Mayo College est réservé à une élite, l’enseignement et les conditions d’accueil doivent respecter un cahier des charges très strict, pense-t-il.

Pas vraiment, car nous sommes en Inde, le pays où les normes et les attentes occidentales volent en éclats. Les déconvenues s’enchaînent pour Benjamin : les élèves dont il a la charge sont indisciplinés, son supérieur hiérarchique est désorganisé et peu enclin à l’empathie. Quant à sa chambre de fonction, nous sommes plus proches de l’auberge de jeunesse à 5 euros la nuit que du logement ministériel.

Autres déceptions : Ajmer est une ville cafardeuse et la nourriture servie à la cantine laisse à désirer. La goute qui fait déborder le vase pour notre intrépide professeur, issu d’une famille de restaurateurs.

Benjamin pensait enseigner à des élèves studieux triés sur le volet. Il se voyait déjà balader à ses heures perdues dans une ville féérique et charmante digne de l’épopée des maharadjas. Résultat des courses : le voilà coincé en territoire hostile.

Il n’en fallait pas plus à Benjamin pour s’enliser dans la dépression amoureuse.

« Le secret d’une rupture réussie, c’est le contact zéro », nous dit-il en paraphrasant son mari. Ce qui ne va pas l’empêcher de commettre l’erreur à laquelle nous avons tous un jour succombé : déclarer son amour et inonder l’être aimé de messages. Un être aimé dont les sentiments s’estompent. Un être aimé qui déjà nous oublie.

Oui, nous sommes tous tombé dans ce piège, et moi le premier. La raison ne répond plus et l’on s’imagine – mais pourquoi nom de Dieu ? – que l’autre va revenir au galop parce qu’on lui répète inlassablement qu’on l’aime. Oui, l’homme est faible.

Benjamin va-t-il craquer et rentrer à Barcelone plus tôt que prévu ? Diego va-t-il enfin entendre raison ou a-t-il déjà digéré la fin de leur idylle ? Quant à l’Inde et aux Indiens, sauront-ils séduire et adoucir un homme au bord du précipice mental ?

Nul ne le sait. Excepté ceux qui auront lu Bonjiour Miéssieur.

Un récit autobiographique écrit avec le cœur et les tripes. Une expérience mémorable, un choc des cultures inévitable. Et surtout, une histoire qui me parle. En premier lieu, parce que l’Inde me fascine et que moi aussi, je fus confronté à son chaos et à son flegme. En second lieu, parce que trop souvent, comme Benjamin, je me suis attelé à reconquérir celles qui m’échappées.

L’Inde est déjà en soi une rupture avec ses paradigmes. Et quand l’amour s’en mêle, c’est la porte ouverte à un changement brutal. Un changement sans billet retour.

Pour en savoir plus et acquérir son livre, rendez-vous sur le blog de Benjamin Audoye.

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